PREFACE

 

Les reboisements sont un des principaux éléments dans les stratégies du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable à Madagasikara, pour ralentir les processus de dégradation des ressources forestières naturelles, et assurer un approvisionnement durable des marchés en bois. Jusqu'à présent, les efforts de reboisement conduits par l'Etat, les Organisations Non Gouvernementales ou les opérateurs privés ont été fortement concentrés sur quelques espèces exotiques à croissance rapide, plus particulièrement des genres Pinus et Eucalyptus. Tandis que ces reboisements ont certes eu des impacts positifs sur l'approvisionnement des populations en bois, ils ne permettent pas de répondre à tous les besoins des marchés régionaux, nationaux et internationaux et peuvent même comporter certains risques d'impacts négatifs sur leur environnement. C'est dans ce contexte que l'Administration Forestière s'efforce à inciter les acteurs potentiels des reboisements à diversifier les espèces utilisées. Cette diversification, et plus particulièrement l'introduction d'espèces autochtones, devrait non seulement permettre de mieux répondre aux besoins en bois des populations, mais également à réduire les impacts négatifs que certaines monocultures peuvent avoir sur l'environnement.

 

La promotion des plantations intelligentes des arbres, (Ici le Paulownia est proposé en plantation combinée avec le café arabica et la graminée Vétiver), est l’une des priorités de l’ONG MADASUN DIRM. Ce mode de plantation, à l’instar de la permaculture consiste à marier trois espèces différentes sur la même parcelle de manière à protéger le sol et booster sa fertilité et rentabiliser les plantations, en temps record.

 

Pour ce faire, MADASUN DIRM préconise le Partenariat avec les Institutions, les reboiseurs potentiels, les exploitants forestiers afin de les solidariser et les encourager à créer une synergie et de promouvoir ensemble une gamme plus large d'essences lors de la planification de leurs interventions.

 

Dans sa démarche, l’ONG MADASUN DIRM n’a nullement l'ambition de se substituer aux experts, mais plutôt de mettre à la disposition des acteurs quelques informations de base facilitant une prise de décision sur les espèces à choisir. Pour ce faire, elle fournit des indications sur la reproduction en pépinière, les exigences écologiques, la plantation, les utilisations et le potentiel économique de quatre espèces ligneuses jugées intéressantes pour élargir la gamme d'essences utilisées dans les reboisements à Madagascar (le Paulownia Tomentosa, l’Acacia mangium, le Moringa et le Neem). Ce projet est le fruit d'une étude élargie, des pratiques et des expériences vécues des acteurs du secteur et se basent sur une consultation large de documents spécialisés prenant en compte les aspects écologiques, techniques et économiques du reboisement.

 

 

SCHÉMA TYPE DE PLANTATION INTELLIGENTE

 

LÉGENDE :

P : Paulownia Tomentosa    C : Café Arabica    V : Vétiver

La demande locale et mondiale en Paulownia, en café arabica, en HE de vétiver existe et elle est même très importante. Madagascar peut bénéficier de ce marché, mais les planteurs tardent à arriver au stade de la production en quantité.

 

1.  LE PAULOWNIA TOMENTOSA

1.1.    Atouts

Le Paulownia Tomensa est une espèce originaire de chine. Elle est de croissance rapide, produisant un bois de chauffe très apprécié, car lors de sa combustion, la fumée produite est assez réduite. Le Paulownia est héliophile et aisément planté en reboisement ainsi qu'en agroforesterie dans les zones dont les sols sont pauvres. L'espèce est capable de pousser sur des terrains dégradés et pauvres et les améliore par apport de matières organiques en paillage et par son réseau racinaire assez dense. Elle est parfaitement adaptée aux régions les plus peuplées de Madagascar.

1.2.    Bois

Le bois du Paulownia a une densité de 500 pieds à l’ha, il est mi-dur, de couleur jaune, à grain fin et fil droit. Il se polit facilement et est apprécié dans l'ébénisterie.

1.3.    Utilisations

Planté à l'échelle industrielle, son bois se prête à la construction, à la fabrication de mobiliers et d'articles de décoration tels les jouets, guitare, piano…

1.4.    Aspects économiques

Planté habituellement à 500 arbres/ha, la production de bois atteint 125 m3 par ha, après 5 ans. Grâce à sa croissance rapide et à sa productivité, cet arbre pourrait jouer un rôle important dans l'approvisionnement en bois de construction et d’ébénisterie aussi bien en besoins locaux, régionaux qu’internationaux. Une autre piste de valorisation de cet arbre serait la production des branches pour la fabrication du charbon blanc et/ou de la production de bois de chauffe ; et ses feuilles servant de pâturage aux vaches laitières ou à défaut d’engrais biologique pour le sol. Le prix du m3 FOB port malagasy de bois de Paulownia atteint les 200$ US.

1.5.    La station

Le Paulownia est tolérant quant aux conditions hydriques, pouvant se contenter de 600 mm de pluviosité annuelle mais supportant jusqu'à 2000 mm Par contre, les températures inférieures à 15°C ne lui conviennent pas.

1.6.    La culture

Les graines du Paulownia ont besoin d'un traitement par immersion dans l'eau frémissante suivie d'un trempage avant le semis, faute de quoi le taux de germination sera très bas. Elles gardent leur pouvoir germinatif pendant 18 mois sans stockage préconisé. La germination est rapide, mais un traitement fongicide est nécessaire, les jeunes plants étant très sensibles aux maladies cryptogamiques. Le nettoyage et le désherbage sont importants car les jeunes plants sont très susceptibles à concurrence végétale.

1.7.    La croissance

Le Paulownia est un arbre sempervirent qui peut atteindre 17 à 20 m de haut et de 30 à 50 cm de diamètre en cinq ans, avec des ports très ramifiés et un feuillage vert soutenu. Sa croissance en hauteur est rapide, atteignant jusqu'à 365 cm par an. La révolution de coupe est de 5 ans pour le bois de construction et d’ébénisterie. Les arbres font rarement des rejets, mais les plantations se régénèrent naturellement, pendant 70 ans.

 

2.  LE CAFÉ ARABICA

2.1.    Atouts

Variété de café incontournable, l'Arabica se distingue par sa finesse, sa douceur, son parfum et sa faible teneur en caféine. Véritable poids lourd de l'économie du café, il est né dans les hauts plateaux de l'Est africain pour ensuite conquérir le monde

2.2.    Sa carte d'identité

Origine : Abyssinie    

Genre : Coffea    

Ordre : Rubiacées    

Espèce : Arabica

A quoi ressemble un caféier arabica?

C'est un arbre à feuilles vertes et vernissées, ovales, persistantes. Ses fleurs sont blanches, éphémères elles ne durent que quelques heures mais développent un parfum puissant proche de celui du jasmin et de l'oranger. La fleur se transforme en fruit vert. Il devient jaune puis rouge et prend alors le nom de cerise.

Et la cerise ?

C’est le fruit du caféier qui va donner le grain de café après de multiples transformations, contient deux graines ou fèves. Les fèves vert-bleuté sont de forme allongée, chacune est entourée d'une enveloppe appelée parche. Les cerises sont cueillies à la main, par picking pour ne prendre que les cerises mûres. Les cueilleurs font plusieurs passages sur chaque caféier pendant la récolte, c'est un gage de qualité

2.2. Utilisations

N’arrêtez pas votre consommation de caféine, car vous allez voir qu’il  existe de nombreux bienfaits du café pour la santé !

Pour la majorité d’entre nous, le café, une des boissons chaudes les plus consommées au monde, évoque une boisson stimulante, qui nous donne l’énergie nécessaire pour bien commencer la journée.

2.3. La Station

L’arabica est tolérant quant aux conditions hydriques, pouvant se contenter de 800 mm de pluviosité annuelle mais supportant jusqu'à  2000 mm. Le caféier a besoin d’une température assez chaude, aux environs de 32 °C et en même temps un climat humide. Ces conditions sont réunies dans les zones intertropicales. Par contre, les températures inférieures à 5°C ne lui convient pas.

2.4. La culture

A cultiver sous ombrage pour une belle récolte de café. S'adapte à la culture en pot Il pousse à l'état sauvage, à l'ombre de la forêt tropicale. C'est un habitué des montagnes des Tropiques qui apprécie leur climat frais et sans gel.  Le microclimat de  la propriété dite  « Simone II » à Amboasary Gare est très propice à sa culture.

2.5. La croissance

Le Caféier arabica  est un arbre des Rubiacées atteignant la hauteur de 5- 6 mètres dans son milieu naturel.

2.6. Aspects économiques

Coffea  arabica  présente  la  particularité  de  posséder  44  chromosomes  contre  22  pour  le Robusta. Il est autogame c'est-à-dire que les variétés d'Arabica s'autofécondent. Il est reproduit par semences. Parmi les 10 à 20 milliards Coffea arabica cultivés sur notre planète, tous descendent d'une poignée de plants originels provenant d'Ethiopie. C'est ce qu'a révélé une étude génétique du caféier.

La  consommation  du  café  ne  cesse  de  monter,  raison  pour  laquelle  MADASUN  DIRM s’efforce à planter biologiquement une variété similaire au Bourbon dont le cours ne cesse de monter, 30€ les 125 grammes.

3.  LE VETIVER

3.1. Les Atouts

Le Vétiver ne paie pas de mine avec ses grandes touffes vertes, mais ses racines sentent bon. Et, surtout, elles guérissent les hommes et la Terre. Et à Madagasikara, elle pourrait être le remède à beaucoup de maux. Très connue en pharmacopée pour son huile essentielle (HE) ou dans  l’artisanat pour sa  fibre végétale résistante, elle  gagne cependant   ses lettres de noblesse dans les infrastructures et les aménagements urbains.

3.2. Utilisations

Il y a donc d’énormes possibilités d’utilisations avec cette plante. C’est un élément qui remplit beaucoup de fonctions. Les plants de vétiver sont à planter chez soi, à partager et à utiliser. En effet, ce produit entre dans la composition des parfums, savon, médicaments.

3.3. Aspects économiques

Le marché de l’huile essentielle (HE) de vétiver est un marché ouvert avec une forte demande qui existe depuis plusieurs années et bien que ce marché soit stable, Madagasikara actuellement n’arrive pas à honorer son quota sur le marché international ; Le prix FOB aéroport d’Ivato de son HE est de 300 € le kg, sachant que 150 kg de racines donnent 1,5 kg d’HE et que  chaque pied de vétiver produit 5 kg de racines.

3.4.  La Station

C’est une plante tropicale et subtropicale, nécessite un climat chaud et pluvieux, quoique la plante  supporte  la  sécheresse  si  elle  n’est  pas  excessive,  ainsi  qu’à  des  températures relativement basses mêmes de légères gelées sans que sa croissance en soit affectée. Les meilleures conditions : chaudes, bien ensoleillées, pluies bien reparties tout au long de l’année. Température : entre 21 et 43°C.

3.5. La Culture

Par  éclats  de  souches : 15.000  à  40.000  touffes/ha.  Plantation  sur  billons  espacées  de 1m50, double ligne, en quinconce sur le billon ; écartement en fonction de la fertilité du sol et des systèmes de travail adopté (manuel ou mécanique). MADASUN DIRM préconise dans un premier temps 4 500 touffes/ha., soit une production tous les 18 mois de 22 500 Kg ou 22,50 T/ha de racines non lavées qui donnent 12 000 Kg ou 12,500 T de racines lavées produisant 125 kg d’HE.

 

Ceci étant exposé :

MADASUN DIRM dont j’ai l’insigne honneur de diriger ose espérer que notre proposition d’œuvrer ensemble avec les Associations d’exploitants forestiers, quel que soit les lieux de leur exploitation légale, permet aux deux parties la  concrétisation avec un Partenariat mutuellement avantageux et ainsi accroître notre motivation pour les reboisements.

Deuxième partie : INVESTISSEMENT
(Vitrine de 1000 Hectares sur le site “SIMONE II” à Amboasary Gare)
Chronogramme 2021/2022

Soit un investissement total de : 11 000 000 € ou 49 500 000 000 Ariary (1€ = 4 500 Ariary),
qui sera amorti facilement au bout de 10 ans, rien qu’avec les recettes du Paulownia, hypothèse
moyenne : 250 m3 x 1000 x 200 € x 2 = 50 000 000 € sans oublier que ces recettes sont constamment en revolving tous les 5 ans sur une période de 70 ans.

Les recettes dégagées par le café et le Vétiver constituent des bénéfices assez substantiels  brutes.

Conçue par Mme RAKOTOARISOA-ANDRIANTSIFARITANA Ihary Mireille

Secrétaire Générale et Représentante Permanente de l'ONG Madasun DIRM de l'Océan Indien

Madagascar "l'île rouge"
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Eau - changement climatique

Ry tanindrazanay malala ô!
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